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RENCONTRER DIEU |
Hun Sen to speak at the UN General Assembly (2005-Aug-11)
K.I. : Prime Minister Hun Sen is scheduled
to take the floor at the United Nations General Assembly on 17 September
2005. Thereafter, from New York he will travel to Europe where he will
make a semi-official visit in France from 19 to 23 September. Given the
latest developments in Cambodia (deadlock for the Khmer Rouge tribunal,
sham trial of union leader Chea Vichea’s alleged killers, sham trial of
opposition parliamentarian Cheam Channy, increasing human rights abuses,
etc), Hun Sen knows he will not receive a warm welcome – and will likely
be admonished instead – but he insists on making this exceptional trip
to the Western world because he is craving for international recognition
as one of the world’s longest serving prime ministers.
So far, he has enjoyed a strong political support from only communist Vietnam
and China.
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N.P. :
Democracy (like justice?) is also a behaviour, a custom, a tradition.
From 1963 to 1965, two students in civil engineering, Tuon Sok Phalla and
Chhun Sok Nguon, served a 2-year prison term just for having criticized
Sihanouk and his Sangkum Reastr Niyum in a progressist newspaper. Their
English teacher (and mine) at the Ecole Nationale des Travaux Publics de
Phnom Penh has disappeared after teaching us for a while in 1965. Her name
was... Khieu Thirith, yes, Ieng Sary's wife!
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Niger : les leçons d'une "famine" annoncée (2005-août-06)
Le Monde :Le terrifiant spectacle d'enfants africains décharnés
aux yeux noirs démesurés et hébétés
défile à nouveau sur les écrans des pays riches. Dans
les régions de Maradi et de Tahoua, dans le sud du Niger, les French
doctors s'affairent sous des tentes surchauffées pour les arracher
à la mort. Moins d'un mois après la conférence du
G8 qui a promu l'aide à l'Afrique
au rang de cause prioritaire pour l'avenir du monde, des enfants agonisent
des suites d'une disette annoncée depuis l'automne 2004,
dans un pays cité en exemple pour ses efforts démocratiques.
Car le Niger de 2005 n'est ni le Biafra de 1967, ni l'Ethiopie de 1984,
ni l'Angola de 2002 : la faim n'y est pas utilisée comme arme de
guerre, et l'Etat gère un stock de céréales de sécurité
qui, d'habitude, permet d'assurer la soudure entre deux récoltes.
La crise alimentaire nigérienne n'est que le paroxysme d'une situation
chronique qui voit un enfant sur quatre mourir avant l'âge de
cinq ans dans l'un des pays les plus pauvres du monde, champion de la démographie
(8 enfants par femme) mais aussi de l'indigence sanitaire. "Ce qui me
chagrine, a confié au Journal du dimanche Bernard Kouchner,
à l'origine de la mobilisation actuelle, c'est de voir les mêmes
images et d'avoir tenu dans mes mains, il y a bientôt quarante ans,
les mêmes enfants dénutris. C'était alors au Biafra."
L'analyse d'une pareille impuissance interroge au premier plan le monde
industrialisé, qui avait tous les moyens de "voir venir" et d'agir,
mais n'a rien fait à temps. Mais elle conduit aussi à s'interroger
sur les dysfonctionnements des systèmes politiques africains ainsi
que sur le rôle des ONG et des médias dans l'emballement compassionnel
qui succède à un assourdissant silence radio. De la surdité
des pays riches à l'égard de l'Afrique, le scénario
nigérien est presque un cas d'école. La faim qui ronge les
enfants du Sahel n'est pas liée à une sécheresse actuelle
- il pleut abondamment ces jours-ci sur les
zones concernées - mais à celle de 2004 qui,
s'ajoutant aux ravages des criquets, durant l'été 2004, a
appauvri les stocks de céréales et fait grimper les prix.
Dès octobre, "nous avons lancé un appel à la communauté
internationale, assure Aïchatou Mindaoudou, ministre des affaires
étrangères nigérienne. Personne n'a rien fait,
y compris la France."
En réalité, le Programme alimentaire mondial (PAM) de l'ONU
avait lancé un appel de fonds pour le Niger. Mais sur les 16 millions
de dollars attendus, seuls 5 avaient été versés au
seuil de l'été. Il a fallu que Médecins sans frontières
s'agite, que son cofondateur Bernard Kouchner lance un appel aux industriels
de l'alimentation, le 22 juin à Budapest, pour que l'escarcelle
du PAM et de l'Unicef commence à se remplir plus sérieusement.
Entre-temps, le tsunami asiatique avait suscité
un élan de générosité mondialisé, masquant
le cataclysme montant de la faim au Sahel. Ni les mécanismes institutionnels
d'alerte alimentaire ni le dispositif de surveillance mis en place contre
les criquets n'ont donc fonctionné. L'indifférence de l'opinion,
elle, renvoie à une information insuffisante mais aussi probablement
à une lassitude et à un sentiment de désespérance
à l'égard de l'Afrique. "Le tsunami, les gens savent où
ça se passe : c'est un peu chez eux. Le Sahel, personne n'y passe
ses vacances", observe un spécialiste de l'Afrique. S'ajoute,
alourdie par la récurrence des drames humanitaires, l'idée
que les gouvernements africains, à la différence des Asiatiques,
possèdent une part de responsabilité dans leurs malheurs.
Comme si les ravages du tsunami ne résultaient pas d'une politique
de construction anarchique et d'un défaut d'alerte. Comme si la
bonne gouvernance prêtée au Niger ne venait pas d'être
officiellement couronnée par son inscription sur la liste des Etats
bénéficiaires de l'annulation de leur dette et par l'invitation
à la Maison Blanche, en juin, du président nigérien
parmi cinq dirigeants africains considérés comme les plus
méritants.
EFFET DE LOUPE, EFFETS PERVERS
De fait, tous les appels de fonds concernant le continent noir peinent
à être souscrits. Conséquence, les agences onusiennes
spécialisées et les ONG travaillant sur place sont amenées
à dramatiser la situation et à alourdir la note, sachant
qu'elles n'obtiendront qu'une faible partie de ce qu'elles réclament.
Les médias, sollicités pour relayer ce discours, finissent
par compenser la mauvaise conscience générale par des reportages
qui, rompant avec l'indifférence ambiante, font sensation. Effet
de loupe, effets pervers. "L'exagération par les médias,
par les agences internationales et par les ONG de la gravité de
la crise alimentaire au Sahel a eu pour conséquence malencontreuse
d'amener les négociants privés à ne pas mettre leurs
stocks sur le marché dans l'espoir de pouvoir demander des prix
plus élevés, ou les agences d'aide à effectuer des
achats localement, ce qui a encore fait monter les prix", estime, le
28 juillet, un rapport américain du Réseau des systèmes
d'alerte précoce pour la sécurité alimentaire (http://www.fews.net/).
Quand les politiques embrayent à leur tour, ils ne peuvent que se
lancer dans des gesticulations médiatiques oscillant entre ridicule
et indécence. La récente tournée de Philippe Douste-Blazy
au Sahel illustre ce danger. Le ministre des affaires étrangères
a plaidé avec vigueur pour une mobilisation de longue haleine pour
le développement, tout en multipliant des gestes spectaculaires
à la signification inverse : visite au pas de course d'un village
nigérien avec remise de médicaments devant les caméras,
"séquence émotion" dans le ventre d'un 747 cargo bourré
d'aide alimentaire française atterrissant opportunément à
Niamey quelques minutes avant son départ. Pareille frénésie
politico-médiatique tend à masquer une réalité
plus subtile marquée par la lenteur nigérienne
à reconnaître l'ampleur des difficultés alimentaires.
Interviewé par la Voice of America le 16 juin, le président
nigérien Mamadou Tandja a salué les fournisseurs d'aide alimentaire
tout en les suppliant de ne pas "aller exposer dans le monde entier"
ce qu'ils font "pour les petits enfants" malnutris.
Le régime nigérien a longtemps refusé de procéder
à des distributions gratuites de nourriture, arguant qu'elles risquaient
de désorganiser durablement le marché. Cette objection est
acceptée par les ONG, qui estiment cependant qu'elle doit être
balayée en cas d'urgence vitale. Certains opposants nigériens
prétendent, eux, que le pouvoir a fait le jeu des gros commerçants,
bailleurs de fonds de la récente élection présidentielle
et profiteurs de la hausse des prix des céréales.
LE "PIÈGE DE LA PAUVRETÉ"
Il est certain, en tout cas, que le président Tandja a attendu la
"visite d'amitié" du roi du Maroc, accouru pour distribuer riz,
lait et médicaments le 19 juillet, pour se déplacer en personne
dans les régions touchées par la crise alimentaire. La récente
médiatisation forcenée, la pression des ONG étrangères
et la sollicitude appuyée de l'ancienne puissance coloniale n'ont
pu qu'exacerber l'orgueil national, transformant en "famine" un pic dramatique
dans une situation de pauvreté structurelle chronique mais ignorée.
Car le Niger illustre dramatiquement le "piège de la pauvreté"
décrit par l'économiste américain Jeffrey Sachs. Le
conseiller spécial de Kofi Annan, secrétaire général
de l'ONU, explique que des pays cumulant trop de handicaps
- pauvreté, enclavement, absence d'infrastructures, analphabétisme,
épidémies - ne peuvent pas décoller par
eux-mêmes, même s'ils font des efforts de démocratie,
sans une aide extérieure ciblée, massive et durable. Le perpétuel
règne de l'"urgence" éphémère et de la compassion
calibrée ne fait que retarder la prise de conscience de cette ardente
nécessité.
Philippe Bernard
Who Killed Pol Pot ? (2005-Jul-29)
[He took his secrets to the pyre and his 1.7 million victims were denied
justice. But his death suited some.]
Eric Pape reports from Phnom Penh - Sunday, July 11, 1999
Independent on Sunday (London) - HE was cremated in a simple
jungle ceremony, a bathetic end to a notorious life. Non Nou, Pol Pot's
former jailer, told journalists that the corpse of one of the 20th century's
most murderous individuals was placed in a wooden coffin, ignited by petrol,
and burned on an open fire fed by a dozen vehicle tyres and wood. With
him on the funeral pyre were a few belongings: a rattan chair, a cloth
shoulder bag and his clothes. That, in the end, was Pol Pot.
His demise had been confirmed just a few days before, when a small group
of journalists were escorted to a shabby hut 300 yards from the Thai border
to see his body, stuffed with formaldehyde and covered with huge slabs
of ice to keep it from decomposing in the powerful tropical heat. Miles
away, machine-gun fire and artillery continued to rattle and hum as the
rebels fought among themselves, some having joined forces with the Cambodian
government. Non Nou said Pol Pot had asked for his remains to be scattered
at one of three places in Cambodia - the great central lake of Tonle Sap,
an area in the north-east where he operated as a communist guerrilla, or
Phnum Dong Rak, a hill near the Thai-Cambodian border where he was based
in more recent times. But the mysteries surrounding him won't disappear
with his earthly remains.
Officially, few things are certain about the death of the man blamed for
the deaths of 1.7 million Cambodians between 1975 and 1979, when his regime's
radical agrarian experiment failed miserably. Cambodian television has
yet to run news of his death and government officials continue to question
whether the corpse is the man who was born Saloth Sar. Most government-backed
newspapers have yet to write about his death, while a few have noted unconfirmed
reports of his demise. The body was cremated after Thai authorities took
fingerprint and hair samples - but a full autopsy was not permitted. The
murky details of Pol Pot's death on 15 April near the Thai-Cambodian border,
as his former supporters in the Khmer Rouge continued to splinter and the
US reactivated attempts to bring him before an international tribunal for
genocide, were the perfect end to his enigmatic life. Cambodia's great
executioner is said to have died in peace, as a prisoner in territory that
the Khmer Rouge is fighting to keep, the mountainous stronghold of Anlong
Veng. As one observer said: "The most beautiful and tranquil way to
die, in his sleep." If that is the case, it would be the most unsatisfying
of deaths for most Cambodians, many of whom wanted him to suffer as he
made them suffer; others just wanted to hear him share his secrets.
Interview with a journalist of Radio Free
Asia |
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Pol Pot's final days appear to have been full of fear and insecurity. Some
even speculate that he might have welcomed the end to avoid the humiliation
of being caught by the authorities and brought before an international
court. He had been ill: that much, at least, seems true. Less than two
weeks before his death - in what was apparently the last interview of his
73 years - Pol Pot reportedly complained about a plethora of potentially
mortal ailments. "No one wants to be sick..." he complained. "I am sick
because of my age. I am not so old, but [Cambodians] say I am old,"
he said in the interview, on 2 April, with a Cambodian journalist who asked
not to be identified out of fear for his safety. He described waking up
in the night with chest pains, but said he had lost access to a doctor
before the recent fighting had swept Khmer Rouge hard-liners from their
base. " [The medicine] is not enough to improve my health," he said. |
He complained of "severe diseases" which began afflicting his heart in
1995 as a result of overwork, although he said he continued to get food
from his garden. "I worked day and night and I have begun to have headaches,
sore eyes and pain in the chest. I did not know what was happening until
one night when I got up and could not see anything. I thought I had sleep
in my eyes so I washed my face, but still I could not see." His health
had deteriorated rapidly after he was sentenced to a lifetime under house
arrest by his former supporters during a show trial last June. But in his
last interview, he also expressed fear for his own security. He feared
being found, spoke of travelling incognito - even dyeing his hair black
to avoid being recognised - and he noted that Thai authorities would block
any attempt to escape through their territory. He was out of touch.
"I have been out of contact with other people... I did not go abroad as
there are [extradition] laws to enforce in other countries. I cannot enter
other countries without permission, so I just stayed here," he said.
"I cannot walk far. When I walk, I don't let anyone see me because if they
do, they will know where I am." This sense of insecurity reinforces
suggestions that the timing of his death, a day or two before he was expected
to be seized for prosecution for war crimes - an action the US was pursuing
vigorously in recent weeks, some 18 years after his fall from power - appeared
to be "too much of a coincidence".
Lao Mong Hay, executive director of the Cambodian think-tank Khmer
Institute for Democracy, noted the peculiar political context of Pol Pot's
death and he raised some of the questions running through the minds of
many. "People saw the body, but how did he die [as] the US was working
to set up a tribunal, [during] mass defections and what some claim to be
the imminent end of the Khmer Rouge?" Mong Hay, along with many others,
pointed out that stopping medication or some sort of shock could have brought
about a heart attack which would have appeared to have been brought on
by natural causes. "Who can verify that? That is the question,"
said Mong Hay, who claimed to have heard of a plot to kill Pol Pot only
a week before his death. He suggested that Pol Pot had become a burden
to his captors as some of them contemplated switching over to the government
side and needed to be washed clean of his legacy. He also said that Cambodia's
relations with countries who had offered support to Pol Pot, either when
he led the country or when he later joined a tripartite resistance to the
Vietnamese-backed government that ousted him, offered incentives for the
Cambodian government or other key international players to look forward
to his death.
"To my knowledge, some people, including China, have not been keen
to see the Khmer Rouge leader tried. When journalists mention Pol Pot,
it is news around the world. People are interested in that demon. [His
death] could take the wind out of the sails of an international tribunal,"
he said. Many Cambodians had expressed a vain hope that just this one time
someone would be held accountable for the terror, intimidation and brutality
that has marked the last 28 years of the nation's history; so much death
and damage; so many lives. Pol Pot denied responsibility for the hundreds
of thousands of executions until the end. "Regarding
the past, I am not responsible for any of the practical actions. I was
responsible for training and cadres only. I did not have any practical
work to do... I was only in charge of politics."
Asked what he thought of Pol Pot's death, Non Nou said: "Good. Because
the world will stop cursing us. The Khmer Rouge ended today at 9:52 am."
[in RepublicofCambodia]
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