RENCONTRER DIEU |
COURRI@L 2005 | MEET WITH GOD |
N.P. : Est-ce
là Preah Vessakamm Tevabotr déguisé en Chinois, portant
sur son épaule le livre BMD et cherchant Preah Bad Dhammik ?
Victimes des KR :
Si ce prince maudit s'exilait dès mars 1970, nous n'aurions pas
tant souffert !
REPONSE D'UN " SIHANOUKOPHOBE " A NORODOM SIHANOUK (2005-oct-12)
Dans un texte diffusé sur votre site, en date du 1/ 09/ 05, vous
m'avez - une fois de plus - mis en cause en me qualifiant de "sihanoukophobe
à 5000 %". Cette appellation, incompatible avec l'arithmétique
la plus élémentaire, m'a beaucoup amusé - ainsi d'ailleurs
que de nombreuses personnes. Je m'abstiens, en règle générale,
de répondre à vos diatribes lorsqu'elles me concernent, pour
éviter des polémiques futiles. Cette fois-ci, cependant,
je prendrai la peine de vous répondre pour vous préciser
notamment pourquoi je suis devenu votre "ennemi"
( et sans doute aussi un "traître" )
après le 18 Mars 1970. Voici
donc mes précisions :
1) - J'ignorais, jusqu'à ce jour, que j'étais considéré
à Phnom-Penh, avant 1970, comme un "super-Ministre". Quel honneur
pour ma modeste personne !
2) - Je n'ai jamais utilisé le ridicule pseudonyme "Bê Hâm"
pour signer des articles dans vos revues ("Réalités Cambodgiennes"
et "Kambuja"). Je les signais de mon nom ou de mes initiales.
3) - Je ne me suis jamais senti "Sangkumien", car je ne pouvais pas l'être
en tant qu'étranger.
4) - Si vous avez fait appel à ma collaboration, ainsi qu'à
celle de MM. Charles Meyer et Jean Barré, pour vos revues
et votre secrétariat particulier, c'est en raison de votre
profonde méfiance envers vos compatriotes (ce que je déplore).
5) - Tous les documents et photos que je possède encore proviennent,
pour une large part, de votre Ministère de l'Information de l'époque
"sangkumienne". Ils ne peuvent donc en aucun cas avoir été
"truqués" par moi (ou par d'autres personnes).
6) - Si je suis devenu votre "ennemi" après le 18 Mars 1970, ce
n'est absolument pas pour des raisons d'ordre personnel. C'est
parce que votre attitude après cette date m'a paru révoltante
et ignominieuse. Votre pays - j'étais sur place pour mon
Agence (Reuter), je tiens à le rappeler - a été agressé
et envahi par les forces communistes vietnamiennes le 29 Mars 1970
sans ultimatum ni déclaration de guerre. Il s'agissait d'une agression
étrangère caractérisée, mais vous avez fait
alors cause commune avec les agresseurs de votre propre pays. En outre
vous avez fait pire encore en vous jetant, à Pékin, dans
les bras des Khmers Rouges, que vous traitiez vous-même de "Khmers
dékhmérisés" avant 1970 lorsque vous les combattiez
implacablement (en 1967, 68 et 69). Vous avez ainsi ouvert la voie au génocide.
7) - Toutes vos actions et vos innombrables déclarations après
votre destitution ont été inspirées uniquement par
votre désir de vous venger, parce que vous aviez été
écarté du pouvoir par des voies légales. Vous avez
vous-même proclamé à maintes reprises à Pékin
votre intention de vous venger des soi-disant "traîtres républicains".
Et ce désir de vengeance a finalement coûté deux
millions de morts au peuple cambodgien. Alors, devant une attitude
aussi condamnable, comment ne pas être "sihanoukophobe" ? ...
Bernard HAMEL
__________________
N.B. : Bernard HAMEL fut parmi les premiers journalistes et auteurs,
après le 17 avril 1975, à alerter le monde du génocide
en cours au Cambodge, en publiant, avec Soth Polin, des "Témoignages
sur le génocide du Cambodge" recueillis des réfugiés
cambodgiens à la frontière thaïlandaise. Certains Cambodgiens
"de gauche" en Occident ont d'abord qualifié cet ouvrage de "propagande
américaine" !
Hun Sen et les Négociations
à venir sur le Tracé des Frontières (2005-oct-08)
Scénarios et Implications
Preab Pisey : Après avoir neutralisé totalement
le Conseil National Supérieur des Affaires Frontalières [
1 ], présidé par le Roi-Père Norodom Sihanouk, Hun
Sen et son équipe s’apprêtent à se rendre au Vietnam
le 10 Octobre 2005 pour signer une convention additionnelle au traité
de 1985 relatif au tracé des frontières. Ce voyage à
venir a fait la « une » des journaux et relance d’importants
débats. Ce traité, signé sous l’occupation vietnamienne,
est en totale contradiction avec les accords de Genève de 1954 et
les accords de Paris de 1991. Outre les déplacements incessants
des frontières à l’intérieur du territoire cambodgien,
ce traité aurait cédé des proportions importantes
du territoire du Cambodge au Vietnam. Car selon Mr Sean Pengsè,
président du Comité des Frontières du Cambodge, organisme
basé en France, ce traité remet en cause les bornes sur 200
km dans le sud du pays.
Compte tenu de la gravité du sujet en question et des échos
largement relayés dans la presse, ce qui n’a pas été
le cas pour les traités précédemment signés,
il nous semble nécessaire d’imaginer des scénarios qui pourraient
résulter du voyage de Hun Sen sur les terres de son maître
et d’analyser les implications qui sont associées à chacun
des scénarios envisagés. Selon notre humble analyse, les
scénarios envisageables sont les suivants :
1) La convention additionnelle au traité de 1985 sera effectivement
signée ;
2) La convention ne sera pas signée ;
3) La durée de négociation s’étalera dans le temps.
Scénario 1 : La convention additionnelle au traité de
1985 sera effectivement signée
La signature de cette convention additionnelle au traité de 1985
implique bien sûr le transfert d’une partie du territoire cambodgien
au Vietnam. Mais au-delà de ce transfert, la signature, organisée
en fanfare, d’un additif au traité de 1985 se traduirait également
par une volonté politique forte de la part du Vietnam de s’affirmer
comme le maître absolu en Indochine. Il s’agirait là d’un
lancement d’un « signal fort » aux puissances régionales
et à la communauté internationale que le Vietnam est devenu
le maître absolu au Laos et au Cambodge et qu’il entend se conduire
en tant que tel. Ce cas de scénario peut être interprété
non seulement comme étant une agression ouverte à l’encontre
de la Nation Khmère mais aussi une provocation lancée envers
la Chine, dont « la nouvelle génération de dirigeants
chinois chérissait son amitié avec la famille royale cambodgienne
ainsi que ses relations avec le Cambodge [ 2 ] » depuis de longues
dates. Le Vietnam par le biais de la signature de cet additif au traité
de 1985, met à l’épreuve la sincérité de la
Chine, une des grandes puissances mondiales incontournables, envers le
Cambodge avant de le mettre complètement sous son joug.
Il serait donc curieux de voir quelle serait la réaction de cette
Grande Puissance face à cet affront insolent du Vietnam. Jusqu’où
serait–elle prête à laisser le Vietnam piétiner le
« petit protégé » tant réaffirmé
par les dirigeants chinois successifs ? Serait-elle en mesure de défendre
les intérêts du Cambodge, son soi-disant « petit protégé
» ? Que penseraient ses autres « petits protégés
» si la Chine se laissait mener par le bout du nez par un «
petit joueur » tel que le Vietnam ?
Scénario 2 : La convention ne sera pas signée
Comme il a été énoncé, l’additif au traité
de 1985 ne sera pas signé, auquel cas l’intégrité
territoriale et maritime du Cambodge ne sera pas pour autant préservée.
Puisque dans la pratique, le Vietnam continuera toujours à violer
le territoire du Cambodge par la colonisation « démographique
» de plus en plus massive dans les régions frontalières,
notamment celles faisant partie du « Triangle de Développement
[ 3 ] ». Ce cas de figure correspondrait à la mise en scène
par le Vietnam visant à transformer Hun Sen en « héro
national » capable de tenir tête avec le Vietnam. La stratégie
du Vietnam consisterait à dire non seulement Hun Sen n’a pas signé
le très contesté traité de 1985 mais surtout a réussi
à reprendre une partie du territoire placé en zones de litige,
que Hun Sen a commencé à faire lui-même des éloges
[ 4 ].
L’objectif étant très clair, il s’agit non seulement de redorer
l’image de Hun Sen tant ternie par la corruption et la persécution
à l’encontre de la population mais surtout de lui conférer
un statut de « Héros National » à l’image de
celui du Roi-Père Norodom Sihanouk lors de la « Croisade Royale
» pour l’indépendance, qui depuis est resté dans le
cœur de tant de Cambodgiens comme le Père de l’Indépendance
du Cambodge. Selon ce scénario, nous aurons donc un autre «
héros » pour un autre temps. Hun Sen, assoiffé de pouvoir,
accepte de jouer aveuglément le jeu des stratèges vietnamiens
sans se rendre compte que le soutien politique, diplomatique et militaire
du Vietnam n’est pas gratuit. L’engagement des colons vietnamiens installés
au Cambodge à voter pour Hun Sen n’est qu’ « une monnaie
d’échange » à court terme pour satisfaire les ambitions
personnelles et du clan de Hun Sen. Ce que ce dernier semble oublier c’est
que là où il y a des Vietnamiens,
c’est là où la terre appartiendra au Vietnam.
Ce scénario correspondrait non seulement à un préparatif
en vue de la réélection de Hun Sen en 2008 mais à
un changement de stratégie de la part du Vietnam. Dans le passé,
les stratèges vietnamiens ont systématiquement éliminé
tous les Cambodgiens qui ont servi les intérêts de Hanoi une
fois qu’ils n’ont plus besoin d’eux, comme c’est le cas de la plupart des
membres fondateurs et/ou combattants du mouvement des Khmers Rouges. Cette
fois, ils prolongent la survie de ses « pantins » afin d’encourager
d’autres à venir servir les intérêts de Hanoi tout
en ayant une « récompense personnelle » à la
hauteur de leur trahison envers la Nation Khmère. Dans ce cas hypothétique,
nous, Peuple Khmer, devrons être attentifs à ce genre de manipulations
stratégiques qui ne font que nous mener depuis tout le temps à
la destruction.
Au vu cette intention machiavélique cachée, nous encourageons
fortement nos compatriotes supporters du PPC à revoir leur position.
Il n’est absolument pas trop tard de sauver ensemble le Cambodge. Le Champa
et notre Kampuchea Krom sont les exemples
concrets pour témoigner les réelles intentions du Vietnam
en envoyant des masses de population s’installer au Cambodge sous prétexte
d’un apport de soutien au parti PPC. Vous savez que les Chams n’ont plus
de pays et sont obligés de vivre parfois sur des bateaux de pêche
et dans des pays qui ne sont pas les leurs. Concernant nos compatriotes
Khmers Krom, vous savez également combien ils souffrent sur leur
propre terre. Leurs droits les plus fondamentaux sont systématiquement
bafoués. Ils ne peuvent avoir accès aux soins médicaux,
beaucoup de femmes enceintes ne peuvent même pas voir leur grossesse
arriver à son terme. L’accès à l’éducation
supérieure leur est interdit sous forme totalement déguisée.
Les examens sont organisés d’une manière telle qu’ils ne
peuvent aller au-delà du lycée. Ils sont condamnés
à de durs labeurs dans les champs de riz. Leurs terres ancestrales
ont été systématiquement confisquées. Leur
identité culturelle a été maintenue juste pour des
raisons touristiques. Par exemple, ils sont obligés de pratiquer
plusieurs fois dans l’année la course aux pirogues pour attirer
des touristes sans avoir rien en contrepartie. Donc ne laissons pas les
mêmes pratiques se répéter au Cambodge actuel. Ayons
le courage de défier nos leaders corrompus qui ne se soucient nullement
de la survie de notre Nation.
Scénario 3 : La durée de négociation s’étalera
dans le temps
Ce dernier scénario consisterait à laisser endurer la négociation
sur le tracé des frontières. L’objectif consisterait à
mobiliser toutes les ressources khmères en hommes, en réflexion,
etc. et à les focaliser sur cette question d’une importance hautement
stratégique aux yeux de la population khmère. Cette stratégie,
relevant des stratégies de guerre et/ou de la compétition
industrielle et commerciale, consiste à créer des diversions
et « épuiser » les ressources de ses ennemis ou de ses
concurrents pour mieux les abattre. Une des craintes du Vietnam est de
voir les Cambodgiens émerger un jour de la pauvreté et deviennent,
avec un « estomac bien rempli », de véritables résistants
contre l’expansionnisme tentaculaire de Hanoi. Donc pour le Vietnam, plus
les Cambodgiens sont occupés par un problème particulier,
plus leur stratégie de conquête a de chances d’avancer.
Comme nous le savions bien, il est très rare que le Vietnam déploie
une seule stratégie pour concrétiser ses ambitions annexionnistes.
Comme il a été souligné implicitement par Mr Dy Kareth
dans son article [ 5 ], parallèlement aux déplacements incessants
des lignes des frontières à l’intérieur du territoire
du Cambodge, le Vietnam déploie un autre arsenal
de colonisation déguisé sous l’habillage du concept de développement
économique, qui est le fameux triangle de développement
réunissant les provinces Gia Lai, Kon Tum, Dac Lac et Dac Nông
(Vietnam), Attapeu, Sékong et Saravan (Laos), Stung Trèng,
Ratanakiri et Mondulkiri (Cambodge). La mise en œuvre de ce projet s’accompagne,
comme on a pu constater dans la presse, d’une implantation de nouvelles
« armées » de colons vietnamiens sur les terres de nos
paysans de ces provinces, où certains d’entre eux ont été
contraints d’adopter la nationalité vietnamienne. Dans certaines
régions comme en Ratanakiri et Mondulkiri le Vietnam a déjà
commencé à construire des tronçons d’autoroute, des
lignes électriques de haute tension et des écoles pour faciliter
l’installation de ses populations sur les terres de nos compatriotes Khmers
Leu.
Face à de telles conditions, nous, Khmers, devrons être attentifs
aux manœuvres machiavéliques mises en place par les stratèges
de Hanoi. Joignons nous la main pour aider ceux qui luttent contre les
appétits expansionnistes/annexionnistes de nos agresseurs. [in RepublicofCambodia]
________________________
[1] Phann Ana: “Hun Sen Opposes Empowering Border Council”, The
Cambodia Daily, June 16, 2005.
[2] Xinhuanet : “Sino-Cambodian friendship carried on”, April 07,
2005.
[3] Concernant ce sujet d’une importance stratégique, veuillez
lire l’excellent article de Lok Dy Kareth, vice-président du Comité
des Frontières du Cambodge, : « Le Triangle de Développement
Expansionniste », 22 août 2005, Paris, France.
[4] Sakada Chun : “Mr. Hun Sen Defends the Signing of Additional
Border Treaty to 1985 Treaty With Vietnam”, VOA, 06/10/2005.
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